Témoignage de Benjamin DAGARD et Nathalie KUNDE-LETELLIER - décembre 2016


DAGARD Benjamin et KUNDE-LETELLIER Nathalie (Ligue de l’enseignement-FAL72)

Pouvez-vous présenter le contexte de cette formation (nombre de personne, type de public, niveau initial de connaissance des stagiaires, animation en binôme …) et une impression générale (ambiance, bilan personnel …)

La formation qui s’est terminée le 2 décembre dernier concernait un groupe mixte d’élus et salariés (de tous âges) d’un centre social d’un quartier « politique de la ville » du Mans. Le centre social est engagé dans une démarche de travail régulier autour de cette thématique et a saisi cette opportunité pour partager une connaissance commune et ainsi continuer la réflexion et les travaux annuels de la structure. 18 personnes étaient inscrites, mais avec les absents malades, nous avons eu 12 personnes qui ont suivi de A à Z la formation + 1 qui n’a manqué que la 3ème demi-journée. Ceux qui n’ont pu être là qu’au début ou à la fin ont exprimé leur déception de n’avoir pu tout faire, étant donné l’intérêt de la moitié à laquelle ils ont pu assister. Tout s’est déroulé dans une ambiance à la fois sympathique, attentive et respectueuse. Cela a été l’occasion pour le groupe d’exprimer beaucoup de préoccupations ou de constats directement liés au quotidien de la structure. Par rapport au niveau de connaissance initial, ils étaient divers mais même ceux qui étaient plus à l’aise (un quart du groupe) ont dit avoir confirmé des points pour lesquels ils n’étaient pas si sûrs.
L’animation en binôme était plus confortable de façon à conserver autant que possible un dynamisme pendant la formation, une attention pendant les échanges sur les cas particuliers du groupe et des réponses à faire émerger.



Avez-vous été confronté(e)à des difficultés lors de cette formation (préparation, posture d’animation, réactions des participants, respect du format du Kit méthodologique… ) ?

Nous avons passé beaucoup de temps à créer des outils plus pratiques :reprises de synthèses pour un diaporama à partir notamment des parties historiques, juridiques, etc ; reprise des supports à projeter sur écran pour les études de cas ou photos ; création de supports d’animation pour certaines séquences afin qu’elles soient plus ludiques ou plus dynamiques.
Pas de problème pour l’animation en tant que telle, la gestion des réactions des participants. Pour les jeux de rôles, il faut suggérer les arguments, suggérer l’extrémisme d’attitudes pour faire réagir, voire jouer un rôle en tant qu’animateur pour lancer les réactions professionnelles.
Le déroulé du kit a été respecté, mais pas les horaires : nous avons pris un peu plus et équilibré autrement les durées afin de laisser plus de temps d’échanges, ce qui a permis à la fois de fixer certaines interprétations, de laisser exprimer les participants sur leur vécu, leurs problématiques et de consolider cet objectif de partage et de culture commune pour un groupe d’une même structure.



Comment les participants ont-ils vécu cette formation ? Quels retours ont-ils fait ?


Tous l’ont beaucoup appréciée, et notamment les études de cas – le côté concret – reconnaissant que la théorie était nécessaire. Ils ont tous joué le jeu de façon détendue et bienveillante les uns envers les autres. Les retours et bilans sont très positifs, avec une envie de continuer une ou deux demi-journées de plus sur les cas concrets qu’ils rencontrent notamment, peut-être après un certain laps de temps.



Avez-vous du opérer des modifications pédagogiques (thématique et méthodologie) ? Lesquelles ?


Pas de grande modification au niveau thématique, mais méthodologique (création de support sur quasiment l’ensemble des deux jours comme décrit précédemment) et envoi de documents après la première journée (la deuxième étant la semaine suivante) avec demande d’articles, textes, documents à lire entre-temps. Nous avons prévu d’envoyer la partie théorique vue le 1 er jour par mail ainsi qu’un ou deux articles sur des décisions du conseil d’Etat, une bibliographie… que nous avons complété après la formation par un envoi du livret du stagiaire complet, du powerpoint complémentaire, de l’analyse et des propositions des cas concrets étudiés à partir de leurs problématiques. Nous nous demandions si nous devions envoyer l’intégralité des cas étudiés et leurs analyses. Nous avons essayé mais ne pensons pas réutiliser les vidéos du Cnfpt, cela prenant trop de temps alors que la théorie est déjà parfois redite. Les durées des séquences ne sont pas forcément équilibrées de la même façon (par exemple la présentation de départ prendra beaucoup plus de temps, les participants ressentant le besoin d’exprimer leurs attentes, et de détailler leur niveau de connaissance par exemple.). L’approche historique est faite avec une frise beaucoup plus fournie et sous forme ludique, l’ensemble historique étant ensuite projeté avec des diapos simples passées assez rapidement (en ramenant à la frise constituée). Des outils ressources ludiques ont été présentés (mais rapidement compte-tenu de la densité des deux journées) pour des animations potentielles ultérieures à réinvestir au centre social, et des ressources simples à lire sur la thématique (faisant partie de la bibliographie).



Quelles remarques souhaitez-vous faire sur le dispositif de formation et le kit pédagogique ? (pertinence, cohérence...)

La théorie et l’alternance théorie/cas à étudier est pertinente, mais la théorie devrait être raccourcie en temps et densité, notamment pour avoir le temps d’aborder plus de cas particuliers liés au vécu des stagiaires (et pour que 15 participent tous notamment aux jeux de rôles, il faut étudier 4 ou 5 cas à chaque fois…). Nous verrons comment de façon plus fine éviter les répétitions qui alourdissent et ne sont pas toujours nécessaires.



Avez-vous envie de témoigner d’un point en particulier ?

Nous avons adapté un calendrier en fonction des disponibilités du groupe : 1 jour puis deux demi-journées. Nous insistons sur le fait de laisser la première journée au moins d’un bloc pour la cohésion, la dynamique et des premières études de cas qui sont appréciées. Les deux dernières parties pouvant être séparées, mais pas trop éloignées l’une de l’autre, et pas trop de la théorie, même si l’envie (le besoin ?) a émergé d’un accompagnement ultérieur sur des réinvestissements et cas concrets de la structure, il s’agirait de cas supplémentaires et/ou d’une révision après un certain temps. L’idée semble pertinente mais n’est pas prévue et il ne saurait être question de reporter la dernière ½ journée un mois après par exemple (cela serait trop tard de notre point de vue).



Qu’attendez-vous d’un réseau de formateurs ?

Des supports pédagogiques pour l’animation (diaporamas, fiches d’animations plus ludiques adaptées selon les modules), une bibliographie et des listes d’outils ressources pour envoi aux stagiaires