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 OnlyFans annule l'interdiction du contenu sexuellement explicite après une large réaction de ses utilisateurs
 OnlyFans a annoncé mercredi qu'il suspendait ses projets d'interdiction de la pornographie du site, un revirement étonnant survenu après le tollé des utilisateurs et des travailleurs du sexe qui ont alimenté le succès de la plate-forme en ligne.
 OnlyFans, un site où les fans paient les créateurs pour avoir accès à des photos et des vidéos, a déclaré la semaine dernière qu'il interdirait le contenu “sexuellement explicite” de la plate-forme à partir d'octobre. 1 sur demande de ses partenaires bancaires. Mais la société a inversé la tendance mercredi, tweetant“ "Merci à tous d'avoir fait entendre votre voix.”
“Nous avons obtenu les assurances nécessaires pour soutenir notre communauté de créateurs diversifiée et avons suspendu le changement de politique prévu le 1er octobre", a écrit la société. "  OnlyFans est synonyme d'inclusion et nous continuerons à offrir un foyer à tous les créateurs.”
Sophia Bernardi, une porte-parole d' OnlyFans, a déclaré au Washington Post que cette décision était intervenue après que les partenaires bancaires de la société eurent assuré à  OnlyFans qu'elle “pouvait prendre en charge tous les genres de créateurs."Tim Stokely, fondateur et PDG d' OnlyFans, a déclaré au Financial Times cette semaine que Bank of New York Mellon, Metro Bank et JPMorgan Chase étaient les partenaires bancaires à l'origine de la décision initiale.
La société a déclaré qu'elle prévoyait d'envoyer une communication officielle de la décision aux plus de 1, 5 million de créateurs de contenu sur le site.
Les représentants de Bank of New York Mellon, Metro Bank et JPMorgan Chase ont refusé de commenter.
Fondée en 2016, la société privée basée à Londres a explosé en popularité en tant que plaque tournante pour les créateurs de contenu et les célébrités pour présenter leur travail à plus de 150 millions d'utilisateurs enregistrés, selon son site Web. Il a également été reconnu comme un refuge pour les travailleuses du sexe, qui ont pu poster et être payées en toute sécurité. La société a récemment essayé de se séparer du contenu plus sexuellement explicite publié sur le site, selon l'Associated Press.
L'annonce de la semaine dernière sur l'interdiction de la pornographie indiquait que  OnlyFans interdirait le contenu qui “montre, promeut, fait de la publicité ou fait référence à”des relations sexuelles réelles ou simulées.
“Afin d'assurer la durabilité à long terme de la plate-forme et de continuer à accueillir une communauté inclusive de créateurs et de fans, nous devons faire évoluer nos directives de contenu”, a déclaré la société la semaine dernière.
Cette décision est intervenue à un moment où les processeurs de paiement tels que Mastercard et Visa limitent l'utilisation de leurs cartes pour payer du contenu sexuellement explicite. Mastercard a annoncé en avril que les banques liées aux commerçants de son réseau devraient certifier que les vendeurs de contenu pour adultes disposent de “contrôles efficaces pour surveiller, bloquer et, le cas échéant, supprimer tout contenu illégal.”
Mais Stokely a déclaré mardi au Financial Times que ce sont les trois banques, et non les sociétés de cartes de crédit, qui ont alimenté la décision initiale d'interdire le contenu sexuellement explicite. Stokely a déclaré que les partenaires bancaires avaient refusé le service à  OnlyFans en raison du “risque de réputation” du contenu sexuel du site, notant spécifiquement comment Bank of New York Mellon “signalait et rejetait” chaque transaction électronique associée à  OnlyFans.
”Le changement de politique, nous n'avions pas le choix — la réponse courte est les banques", a déclaré Stokely.
Il a également affirmé que la Metro Bank avait fermé le compte de  OnlyFans à court préavis en 2019 et a ajouté que JPMorgan Chase avait été "particulièrement agressif en fermant des comptes de travailleuses du sexe.”
Suite à l'annonce de la semaine dernière, le manque de conseils pour les travailleuses du sexe sur la plateforme a créé de l'incertitude dans une profession précaire qui a réussi à trouver sa place en ligne, a rapporté Le Post. De nombreuses travailleuses du sexe touchées par les restrictions sur les coronavirus ont pu gagner leur vie de manière stable et l'ont souvent fait dans la sécurité de leur propre maison.
N'jaila Rhee, qui milite pour les droits des travailleuses du sexe avec la New Jersey Red Umbrella Alliance, a récemment déclaré au Post que l'interdiction annoncée du contenu sexuellement explicite était un camouflet envers les travailleuses du sexe après avoir aidé  OnlyFans à obtenir une évaluation de plus de 1 milliard de dollars.
“C'est le fait que nous avons l'impression de trouver une plate-forme qui nous accueille ou nous tolère, puis une fois que les plates-formes obtiennent l'engagement de notre part, elles veulent maintenant plus d'argent”, a déclaré Rhee la semaine dernière. "Non seulement ils veulent plus d'argent, mais ils veulent plus d'argent pour les entreprises. L'argent des entreprises signifie qu'il doit être plus puritain.”
La décision a été célébrée par ceux qui se sont opposés à la décision d'interdiction initiale, mais de nombreux créateurs de contenu avaient déjà commencé à supprimer des vidéos et des images qui auraient été en violation, selon the Verge. D'autres avaient commencé à passer à de nouvelles plates-formes avant octobre. 1.
United Sex Workers, une organisation basée en Grande-Bretagne qui soutient les droits des travailleuses du sexe, a applaudi le tollé suscité par ceux de la communauté qui “ont exigé que nos voix soient entendues."Mais le groupe a déclaré que les travailleuses du sexe devraient se demander s'il faut rester sur  OnlyFans après les événements de la semaine dernière.
""Suspendu" n'est pas annulé, et  OnlyFans n'est pas digne de confiance”, a tweeté le groupe, “mais maintenant plus que jamais, il est temps de nous réunir et de nous battre pour nos droits au travail.”
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